DOGS More More More
CD 1992
Waiting For A miracle / Back On My Mind / I Just Can't Fall In Love / Jungle Of Lies / More More More / I Love Music / Somewhere In Heaven / Our Last Goodbye / Is It The Wind / Poison In My Heart.
Produced by Bob Andrews & Colin Fairley.
Dogs: Dominique Laboubée:
guitar & vocals / Antoine Massy-Perrier:
guitar & vocals / Michel Gross:
drums / Hugues Urvoy de Portzamparc:
bass & vocals.
The Dogs were formed in Rouen (Normandie) in 1973 around Dominique Laboubée (vocals, guitars), Paul Peschenaert then Antoine Massy-Perrier (guitars), François Camuzeaux then Hugues Urvoy de Portzamparc: (bass) and Michel Gross (drums). At first, the band could have been filed under pub rock for its set lists comprised of many covers, from the Velvet Underground to the Flamin' Groovies. But they quickly came up with some English-sung original material, mainly inspired by their British and American peers, from the Flamin' Groovies to Dr. Feelgood. Like locals Little Bob Story, they were something way more than just a regional phenomenon, and despite an unsuccessful commercial career, The Dogs left a considerable legacy with the release of their two most famous LPs: 1979's "Different" and 1982's "Too Much Class for the Neighbourhood".
The constant support of France's veteran music magazine Rock & Folk wasn't enough to make The Dogs explode to a larger scale, but they remain a treasured cult band for many, especially since their definitive end
with singer Dominique Laboubée's death in 2002, at the early age of 45.
Allmusic
Recorded in London by Bob Andrews (Graham Parker & The Rumour) and Colin Fairley (Sound engineer for Elvis Costello) More More More is the sixth album by the Dogs. It contains ten originals by D. Laboubée. The songs are more sophisticated than usual, but it's still a great album! One single "Back To My Mind / Is It The Wind" will be taken from "More More More" but without unpublished B side.
The cd version is very hard to find today (and very expensive !!!) so...
"Janvier - Février 86 : More More More. A Townhouse c'est I'hiver."More More More" vient après la performance de "Shout", I'album live enregistré en cinq jours au Pays de Galles, à Rockfield (Monmouth) Studio, où Dave Edmunds a produit, entre autres, les Stray Cats et les légendaires Flamin' Groovies.
Il nous fallait un véritable album studio, plus élaboré que "Shout", avec un son mondial. Je décidais avec les Dogs que nous nous adresserions à un de mes amis, Jake Riviera, manager d'Elvis Costello, pour ne citer que lui. Jake R. nous proposa d'enreqistrer avec Bob Andrews et Colin Fairley (l'ingénieur du son du même Elvis Costello). Le choix du studio d'un commun accord s'est arrêté sur Townhouse lll, le studio des Kinks.
Je connaissais déjà cet endroit pour y avoir assisté aux enregistrements de Sean Tyla et de Joan Jett: un studio assez spacieux, qui ressemble à une chapelle, au premier étage un salon équipé vidéo, une salle à manger, une cuisine, un repas préparé chaque soir pour toute l'équipe. L'intérêt de Townhouse est aussi le son écho naturel de cette mini church. Les conditions étaient optimales pour la concentration nécessaire à la création !
Après une semaine de repét, de mise en place et de conception des arrangements, les Dogs étaient prêts à mordre (au moins autant que le froid qui régnait alors à Londres... (sic)). Il était vital pour eux de prouver qu'un groupe français (sic) pouvait sonner dur, mélodique et international.
Comme d'habitude, les premiers jours sont consacrés à la batterie. Réglage son et prises rythmiques. Puis c'est à Dominique et ses parties de guitares. Les journées sont longues, 12 à 14 heures de boulot par jour abattu à un rythme infernal.
Le leader des Dogs, tendu à I'extrême, n'a besoin de personne pour mettre à plat ses solo et soli. Antoine et moi en profitons pour nous la couler douce au premier. On y reçoit la visite de Nick Kent qui nous montre les plans de guitare de Keith Richards. Ann Harbour est aussi avec nous, elle prend quelques photos. Sa présence fraîche et ''pussy" fait du bien aux boys, elle nous parle de sa passion pour Iggy Pop. La journée s'allonge. Je me balade avec Ann dans Londres, on rend visite à mes amis. A nôtre retour au Studio dans la nuit, Bob s'est mis au piano. Très imprégné de musique New Orleans (Dr. John, Dave Bartholomew...), il nous fait passer des moments magiques. Petit à petit les morceaux prennent forme.
En deux jours on va enregistrer les cuivres avec le groupe des Rumours. Pour découvrir I'atmosphère musicale de l'album la section au grand complet n'hésite pas à passer avec nous ses journées. Avec une précision de swing et des riffs de cuivre infernaux, ils donnent une sacrée impulsion aux morceaux.
Une nuit en rentrant au flat, on constate qu'on a été cambriolé. Plus une tune. ll s'agit alors pour moi d'aller taxer la maison de disque, histoire de pouvoir encore assumer les frais, la bouffe. J'assure ma fonction d'intendant et de manager. Le comble est qu'on habite à Baker Street, que Sherlock Holmes n'est pas disponible. Peut-être un coup du professeur Moriarti !
Pour déstresser Dominique, Antoine et moi décidons de le sortir du studio. Il consent à ce qu'on passe ensemble une soirée chez Mick Jones. C'est cool, détendu. On en avait tous besoin.
Au studio, le lendemain, Elvis Costello passe nous voir. ll écoute le travail du groupe et félicite les boys. Les Dogs n'en reviennent pas.
Vient le jour des choeurs. Encore un moment mémorable. Les trois blacks s'échauffent, se mettent en place.
Ambiance gospel, plus un mot, pendant un moment on écoute religieusement leurs incroyables Doo Woop, puis on décide de bouger. On fait un tour en ville, du shopping, etc... Quand on revient, ils sont toujours là, on assiste aux dernières prises de voix, tout le monde est explosé. Jamais satisfaits d'eux-mêmes et pour le même tarif, ils auront passé plus de 12 heures au studio alors qu'on en avait prévu 3 !
Et voilà une semaine de répet, trois semaines d'enregistrement, il ne reste plus qu à passer au mix. Plus rien à faire ou à dire; on fait entière confiance à Bob et Colin. Seul Dominique assiste au mix. Cette semaine là, on passe au studio en fin de journée pour écouter les mixes définitifs sur lesquels Bob Andrews et Dominique travaillent comme des malades. Leur complicité est géniale.
Hugues tel Ringo Starr dans "Hard Day's Night", se balade tout seul pour photographier Londres. Antoine, Mimi et moi bougeons de nôtre côté: On va voir Michael Krage pour la conceptionb de la pochette, que je voulais très jazzy
(genre Blue Note), et Jake R. à qui on taxe quelques disques. Tous les soirs vers minuit, on récupère Dominique au studio et on en profite pour disculter de la progression du mix définitif. Le prodige va être accompli sous nos yeux et oreilles, "More More More" est fini : un album miracle qui peut placer les Dogs à leur niveau international.
Malgré une existence limitée sur le marché (de fin juillet à fin septembre), 8000 exemplaires de I'album seront vendus. Six ans après, réédité en compact, il nous fait réaliser I'importance du groupe dans I'histoire de la rock music internationale. Aujourd'hui, on attend encore More More More et more des Dogs."
Décembre 91- Marc Zermati (notes de pochette de l'édition cd)